Les visiteurs 2 : les
couloirs du temps
Vendredi 28
mars 2003 : le Congrès américain adopte une résolution recommandant
« le jeûne et la prière » aux Américains pour assurer la protection divine
à l'Amérique contre le terrorisme et pour les troupes combattant en Irak (sic). La dernière fois qu’une telle
mesure a été prise, c’était en … 1863, en pleine Guerre de Sécession.
Rappelons qu’en 1863,
Abraham Lincoln luttait pour une cause juste (l’abolition de l’esclavage)
contre les méchants Sudistes (dont les Texans), et l’issu de la guerre était
encore floue. Lincoln était certes Républicain, mais
c’était un des plus grands présidents des Etats-Unis et il a finalement gagné
la guerre et aboli l’esclavage.
En 2003, l’issu de la
guerre en Irak semble également encore floue, malgré
la supériorité technologique écrasante des américains. En revanche, le
locataire de la Maison-Blanche est un plouc texan au QI de gnou entouré d’ultra
conservateurs fanatiques. Les Américains ont donc bien intérêt à prier !
Quant au jeûne, ça ne peut pas leur faire de mal …
Reste que l’on a pas reculé en une nuit de 140 ans, mais de neuf
siècles. George W. Bush a ceint sa tunique blanche, coiffé son heaume et affûté
sa fidèle épée à double tranchant. Après avoir sellé son fier destrier et
embrassé sa mie (non sans l’avoir bouclé d’une ceinture de chasteté pour
qu’elle évite de commettre en son absence le péché d’adultère avec un jeune
page), il embarque sur une caravelle cinglant vers Bagdad la lointaine. Après
avoir pourfendu moult sarrasins et manqué de trépasser d’un carreau d’arbalète
sous les remparts de Nassiryiah, il s’agenouillera sur la Terre Sainte (du
pétrole) en chantant « Deo Gratias ».
Reste qu’en matière
de Croisade, George W. Bush est plus proche de Jacquouille que de Godefroy de
Montmirail.
Exclusif : l’arme
secrète !
WASHINGTON (AFP) -
Richard Perle, farouche partisan de la guerre en Irak, a annoncé jeudi 27 mars
sa démission de la présidence d'un organe consultatif du Pentagone, le Conseil
pour la politique de défense (DPB), en raison d'une controverse sur de
possibles conflits d'intérêts financiers. Que cela cache t-il donc ?
Vous avez tous
entendu parlé (surtout si vous avez des enfants) des « Yo yo
balles », appelées aussi « Balles hérisson », qui faisaient fureur
jusqu’à la semaine dernière dans les cours de récré. Interdites à la vente par
le secrétaire d’état à la consommation en raison du danger qu’elles faisaient
courir à nos chères têtes blondes, elles étaient promises à un oubli rapide au
même titre que les Krados ou les Pokemons.
Problème en revanche
du coté des fabricants et des distributeurs : que faire des énormes stocks
d’invendus ? La réponse est venue de Washington par la bouche des
stratèges du Pentagone. Conscients désormais que la guerre serait longue,
coûteuse et meurtrière, avec des combats maison par maison au corps à corps, il
fallait doter les GIs d’une arme de poing aussi efficace qu’économique. La
« Yo yo balle », capable une fois lancée autour du cou d’un ennemi de
l’étrangler en deux minutes, semblait toute désignée a
cet usage et trouvait ainsi un débouché inattendu.
George W. Bush a pu
lui même constater à ses dépends l’incroyable efficacité de la fameuse balle
gluante. Pendant qu’il regardait « Akbar le petit éléphant » en
mâchant consciencieusement ses bretzels comme lui a conseillé sa maman Barbara,
il eu la fantaisie de faire tourner au dessus de sa tête un de ces joujoux que
lui avait remis Richard Perle (nous y voilà) en guise d’échantillon.
Malheureusement, la balle, extrêmement élastique, en rebondissant sur un des
lampadaires du Bureau Ovale, fut déviée dans sa trajectoire et alla
s’entortiller autour du cou du président.
Heureusement (?), les
services de sécurité de la Maison-Blanche, toujours sur les dents comme chaque fois
que W. mange des bretzels, sont intervenus avec leur
rapidité légendaire et ont pu libérer le président avant que l’absence
d’oxygène lui cause des dommages irréparables au cerveau. Visiblement peu
affecté par cet incident, le président a fait un gros caprice et limogé séance
tenante Richard Perle, tenu en parti responsable de ce qui aurait pu être
« un drame pour la Nation ».
Cet incident a été
tenu secret et la démission récente de Richard Perle a été officiellement
présentée comme motivée par une obscure histoire de prise illégale d’intérêts.
« En direct de Bagdad » est une fois de plus fier de révéler la
vérité au monde incrédule.
Pour Richard Perle,
éjecté de la cour de récré, c’est vraiment « pô » juste. George W.
Bush aurait bien mérité d’aller au piquet !
Oncle
Bob.